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LE THERMODON

Vers Thémiscyre en feu qui tout le jour trembla
Des clameurs et du choc de la cavalerie,
Dans l’ombre, morne et lent, le Thermodon charrie
Cadavres, armes, chars que la mort y roula.

Où sont Phœbé, Marpé, Philippis, Aella,
Qui, suivant Hippolyte et l’ardente Astérie,
Menèrent l’escadron royal à la tuerie?
Leurs corps déchevelés et blêmes gisaient là.

Telle une floraison de lis géants fauchée,
La rive est aux deux bords de guerrières jonchée,
Où parfois se débat et hennit un cheval;

Et l’Euxin vit, à l’aube, aux plus lointaines berges
Du fleuve ensanglanté d’amont jusqu’en aval.
Fuir des étalons blancs, rouges du sang des Vierges.



José-Maria de Heredia


«Les Trophées»
La Grèce et la Sicile. Hercule et les Centaures


español Traducción de Ismael Enrique Arciniegas

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